Sermur

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Sermur
Sermur
Faces Ouest et Sud de la tour de Sermur
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Marche et Combraille en Aquitaine
Maire
Mandat
Pierre Faucher
2020-2026
Code postal 23700
Code commune 23171
Démographie
Gentilé Sermuroise, Sermurois
Population
municipale
105 hab. (2021 en diminution de 19,85 % par rapport à 2015)
Densité 5,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 58′ 34″ nord, 2° 25′ 55″ est
Altitude Min. 607 m
Max. 725 m
Superficie 19,50 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Auzances
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Sermur
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Sermur
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Sermur

Sermur est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine, anciennement région Limousin. La commune est connue pour les vestiges de la tour médiévale rappelant le rôle militaire de Sermur au Moyen Âge central, qui était l’une des cinq châtellenies de Combrailles.

Géographie[modifier | modifier le code]

Une zone d'étangs, de ruisseaux, de terres agricoles et de forêts compose l'environnement du village et ses quelques hameaux et lieux-dits, situés à environ 23 kilomètres à l'Est d'Aubusson, sous-préfecture du département, et le chef-lieu du canton d'Aubusson. Bien que rurale, la commune de Sermur reste proche du réseau routier, par sa proximité avec la jonction des départementales D25 et D38.

Le cimetière communal est un fort indicateur des secteurs de Sermur, car les plaques funéraires déposées sur chaque caveau permettent souvent d'associer des individus à un secteur, un lieu-dit souvent, de la commune : le bourg, le Liberteix, le Masviers, le Zat, le Cluzet, Larboulière, Terrut, chez Rouchon, le Beauregard, les Vallettes, le Chazé, la Chassagne, les Mazeaux, Chaupeyre, la Villatte.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat montagnard et est dans la région climatique ouest et nord-ouest du Massif central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 963 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lupersat à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 934,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sermur est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64 %), forêts (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Sermur est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sermur.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 140 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 24 sont en aléa moyen ou fort, soit 17 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du Bureau de recherches géologiques et minières[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Sermur est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestée sous les formes Sermur en 1185, Sermurii en 1231, de Sinemuro en 1250[19].

Du bas latin sera murus, « mur d'enceinte »[19].

Histoire[modifier | modifier le code]

Jean de Durat[20], 1er du nom, qualifié dans plusieurs actes Puissant Seigneur & Chevalier, Seigneur des Portes & de Saint Mion, fut Bailli du Pays de Combrailles, & Capitaine du Château d'Auzances par lettres du , Écuyer & Chambellan de Charles de Bourbon Connétable de France, Capitaine de la Ville d'Aigueperse par Lettres de ce Prince du , & du Château de Sermur dans le Pays de Combrailles, dont il obtint des Lettres de confirmation de Louise de Savoie, mère du roi François Ier, le , tant à cause de ses sens, Noblesse.

François de Durat, Ier du nom, Seigneur des Portes & de Chazeaux, Bailly des Châtellenies de Chambon, d'Evaux, pourvu le , est qualifié Puissant Seigneur & Bailly de Combraille et obtint d'autres Provisions le pour l'Office de Capitaine du Château d'Auzance, et fut encore pourvu le de la même année de celui de Capitaine de la Châtellenie de Sermur.

Dans la descendance de cette famille apparu au XIe siècle à Durat (Pionsat), Jean de Durât, 2e du nom, qualifié Puissant Seigneur, Seigneur des Portes, de Lascoutz, de Saint Mion, de Viers, de Chazeaux & de la Celette, Chevalier de l'Ordre du Roi, Lieutenant de cinquante hommes d'armes de ses Ordonnances, Bailli de Combrailles & Capitaine des Châteaux de Sermur.

Puis Sermur n’apparaît plus dans les documents.

Sermur et Auzances ont souffert lors de la guerre de Cent Ans, des bandes de routiers qui écumaient la Marche. Sermur est occupée par Bertucat d'Albret, et sert de base pour ses raids de pillages. Les États d'Auvergne achètent son départ 3000 écus.

Aujourd'hui la commune est essentiellement tournée vers l'agriculture. L'école, les brasseries et épiceries ont fermées par manque d'affluence. Cependant, la commune se tourne progressivement vers un tourisme culturel, par son implantation médiévale, et responsable, par son savoir de la paysannerie.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mars 2008 Geneviève Bouchet    
mars 2008 mars 2014 Brigitte Lenoir    
mars 2014 En cours Brigitte Gerbe SE Employé
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 105 habitants[Note 2], en diminution de 19,85 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
792650683777786856886895910
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
867816818784774754735698708
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
731669578503423386400345319
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2762382091551391289794119
2015 2020 2021 - - - - - -
131108105------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La tour.

Dates et événements[modifier | modifier le code]

  • 30- : première fête médiévale incluant des mouvements d'infanterie, des combats, un marché, une messe, des adoubements et un campement.
  •  : la fête médiévale organisée durant l'été, proposant des instants de vie quotidienne autour du XIIIe siècle, installé en camp nomade à l'Est de l'église paroissiale, les comédiens gardant leur rôle pour la durée de l'événement, reproduisant des adoubements de chevaliers, des exécutions publiques de voleurs, des ateliers l'artisanat, des dégustations culinaires issues du Moyen Âge, et des jeux de camp adaptés aux visiteurs mineurs.
  •  : concert de jazz par Francis Fowke dans l'église communale.
  •  : vide-grenier et jeux de plein air.
  •  : exposition d'arts et artisanats des Combrailles.

Galerie d'images[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Sermur et Lupersat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lupersat_sapc » (commune de Lupersat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lupersat_sapc » (commune de Lupersat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Sermur », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Sermur », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  19. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 392.
  20. Armorial général de la France Par Louis-Pierre d’Hozier, 1764 Vol. V
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. a et b journal La Montagne, 21 août 2011, p. 11.
  26. Notice no PA00100201, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Notice no PA23000023, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Notice no PA23000022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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